
Qu’est-ce que signifie être « étranger » ? Est-ce vivre dans un pays différent de celui d’où nous sommes originaires ? Si oui, comment avons-nous intégré cette « origine » pour définir notre identité culturelle ?
Être « étranger », est-ce vivre dans un milieu social qui n’est pas le nôtre ? C’est-à-dire, est-ce se sentir différent et mal à l’aise dans les rencontres que nous faisons (dans les transports en commun, au travail, lors des loisirs, etc.) ? Si oui, comment ces interactions fragilisent-elles notre identité sociale ?
En résumé, être « étranger » serait l’incorporation de notre culture et notre milieu social dans une situation où les personnes que nous rencontrons nous renverraient, tel un miroir déformé et déformant, le reflet de notre altérité, voire pire, de notre exotisme. En d’autres mots, être « étranger » est à la fois une étiquette que les autres nous apposent et l’expression de notre identité dans une situation dont nous ne maîtrisons pas tous les codes.
Pour répondre à ces questions, nous appuierons notre réflexion sur des travaux d’historiens, d’anthropologues et de sociologues.